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Artiste formée à la mise en scène et à la peinture, je me suis progressivement rapprochée des enjeux citoyens et des questions d’espace public. Lorsque je me suis installée dans mon quartier (Flagey) en 1997, les habitants étaient sous le choc de la disparition tragique d’une petite fille. Quelques années plus tard, ils ont été surpris et inquiets par la perspective d’un vaste chantier public. Certains citoyens se sont mobilisés pour tenter de comprendre comment participer à la fabrique de leur quartier et, plus largement comment vivre ensemble dans la ville contemporaine. Je les ai rapidement rejoints et j’ai pu, pendant plus d’une dizaine d’années, m’intéresser à la chose publique : aménagement des espaces publics, création de logements sociaux, cohésion sociale…

C’est donc avec des citoyens engagés dans la vie de leur quartier que j’ai aussi appris ce que peut être une véritable participation citoyenne, par laquelle chacun apprend à voir au-delà de ce qui l’intéresse de manière individuelle et immédiate, et qui reconnait et construit en même temps diverses formes d’expertise que chacun peut avoir de son quartier.

Cette participation citoyenne a été, à mes yeux, largement encouragée et soutenue par la locale Ecolo d’Ixelles et par ses mandataires politiques. C’est ainsi que j’ai accepté à deux reprises d’être candidate d’ouverture pour les élections communales et que je suis devenue conseillère communale. Favoriser l’émergence d’une véritable participation citoyenne, encourager et soutenir les mouvements citoyens qui souhaitent proposer des projets et des initiatives pour développer une qualité de vie équitable et durable pour chaque Ixellois resteront mes chevaux de bataille privilégiés.

Travaillant aujourd’hui dans le secteur des soins de santé et de la santé mentale, je suis aussi confrontée chaque jour à des personnes de plus en plus précarisées par les impacts de notre société néo-libérale et insuffisamment solidaire. Je crois qu’en travaillant avec Ecolo, nous pourrons revendiquer la mise sur pied d’initiatives pour soutenir et accompagner les personnes que notre système socio-économique précarise. Il est d’ailleurs dommage que les partis dits progressistes n’aient pas réussi, à Ixelles, à produire une coalition. Nous ferons donc ce travail dans l’opposition.

J’adhère à une vision tranquille et positive de l’écologie, qui donne sens aux choix que je fais pour me rendre moins dépendante de la consommation omniprésente et renforcer, plutôt qu’exploiter, notre milieu de vie. Il s’agit pour moi d’une éthique de vie toute simple à mettre en place. Ce n’est pourtant pas ce qui m’a conduite à rejoindre les rangs d’Ecolo, bien qu’il soit pionnier en la matière. Non, décidemment, ce que je vais chercher chez eux, ce pourquoi je m’inscris avec eux, c’est la lutte pour une organisation sociale plus équitable, plus solidaire et où aucun enjeu collectif ne puisse justifier la précarisation d’une partie des citoyens, aussi marginale soit-elle. Je souhaite vivre dans une commune où chaque personne puisse vivre dignement. Et même avec des moyens locaux limités, je souhaite être utile en contribuant à faire émerger une vision critique et en favorisant les mesures de solidarité à prendre à petite ou grande échelle.