Une politique sociale cohérente et émancipatrice

La précarisation d’une part de la population, y compris des travailleurs, se fait aussi sentir à Ixelles. C’est au CPAS que s’adresse un nombre croissant de personnes aux profils très différents : jeunes et moins jeunes sans diplôme, migrants dont les diplômes ne sont pas reconnus, femmes victimes de violences conjugales, étudiants sans ressources, demandeurs d’emploi exclus du chômage, personnes sans papiers, mais aussi des pensionnés et des travailleurs qui doivent s’endetter pour faire face à des loyers sans commune mesure avec leurs ressources et pour payer des factures d’énergie qui flambent. Mais la pauvreté ne se résume pas au seul manque d’argent ; elle se traduit aussi dans la vie quotidienne par l’isolement social, l’ignorance des langues du pays et de ses codes, le stress, la parole ignorée. Le travail en amont est fondamental : il faut s’attaquer aux causes des inégalités et agir sur tout ce qui contribue à fabriquer la précarité et l’exclusion : taux cohabitants, allongement du stage d’attente des jeunes, coût des loyers, etc.

Nos propositions

Mener une politique sociale globale et cohérente : traduire la lutte contre les inégalités et pour l’émancipation dans tous les volets de la politique communale (logement, sports, culture, enseignement, aînés, etc.), coordonner le travail de l’ensemble des acteurs locaux, publics et associatifs (notamment CPAS, Mission locale pour l’emploi, Foyer ixellois), pour anticiper les besoins et augmenter l’efficacité des initiatives.

Mettre les personnes au cœur des politiques sociales : assurer l’accès à la santé (y compris la prévention) via la carte médicale, assurer l’accès à l’énergie aux plus bas revenus en utilisant les subsides qui permettent de financer des investissements économiseurs d’énergie, avoir une attention systématique pour les compétences et les besoins sociaux des femmes (notamment en améliorant l’offre de structures d’accueil des enfants), donner aux personnes précarisées des clés pour comprendre et pour agir dans la commune (ateliers de présentation de la commune et du CPAS, de notre système de sécurité sociale, des luttes pour l’égalité hommes-femmes…).

Inclure les plus fragiles dans la société : soutenir la scolarité des enfants et des jeunes dont les parents ont des difficultés économiques ou autres, assurer un accompagnement plus soutenu aux formations et la mise à l’emploi durable de qualité en valorisant les compétences et en respectant les aspirations des personnes, encourager et supporter les projets d’insertion citoyenne : alphabétisation, cours de français ou de néerlandais, participation à des projets culturels, ateliers participatifs (alimentation, énergie, écoles de consommateurs, etc.).

Rationaliser l’organisation du travail au sein du CPAS pour réduire au maximum les démarches administratives demandées aux usagers et aux travailleurs, et permettre à ceux-ci de concentrer leur énergie sur le travail d’accompagnement social. Un travail de plus en plus complexe qui nécessite du temps, des formations continuées, un soutien permanent.