La police a procédé à 250 arrestations dont 148 « préventives » le 29 septembre 2010 dans le cadre de la manifestation syndicale organisée en faveur de l’emploi qui se déroulait sur la zone de police Bruxelles-Ixelles. Ces manifestants ont été arrêtés parce qu’ils étaient, selon les forces de l’ordre, en possession d’objets considérés comme dangereux.
Ainsi, une trentaine de manifestants, déguisés en clowns, ont été arrêtés au métro Ribaucourt, avant le début de la manifestation.

Ces arrestations ont été condamnées par la Ligue des droits de l’Homme qui y voit une atteinte au droit de manifester, qui est pourtant garanti tant par la Constitution belge que par la Convention européenne des droits de l’Homme.
Selon la Ligue, « les arrestations préventives constituent une grave entrave au droit de manifester qui est un fondement d’une démocratie qui n’a pas peur de l’expression de ses citoyens ».

Comme La Ligue des droits de l’Homme, je m’inquiète de ce que l’on puisse arrêter des personnes sans qu’elles aient troublé l’ordre public, simplement parce que l’on soupçonne qu’elles pourraient éventuellement agir de façon contraire à l’intérêt général.

Ce n’est pas la première fois que j’entends parler d’arrestations, non motivées, à l’encontre de citoyens qui exercent leur droit d’expression de façon différente et alternative, certes, mais pacifique.
Je ne voudrais pas que nous assistions tous, muets, et donc complices, à des dérives policières, indignes d’une démocratie comme la nôtre.

Je souhaiterais savoir :

  • sur base de quels critères les manifestants ont été arrêtés « préventivement » ?
  • si vous cautionnez la stratégie mise en place par les forces de l’ordre?

Audrey Lhoest,
_ Groupe Ecolo