On évalue à plus d’un million deux cent milles les victimes arméniennes de ce que beaucoup présentent comme le premier génocide de notre histoire. A eux, il faut ajouter les araméens et les grecs pontiques.

Et 109 ans plus tard, on est toujours dans une situation où la communauté internationale n’a toujours pas pris la pleine mesure de qualifier avec les mots appropriés l’horreur vécue. Depuis lors, les Juifs, les Tutsis ont vécu des génocides à leur tour. Ils sont d’ailleurs systématiquement associés à la cérémonie. Et les Arméniens continuent à subir aujourd’hui ailleurs une politique d’extermination qui ne suscite pas davantage l’attention de la communauté internationale.

Comment apprendre les leçons de notre histoire si ce travail de vigilance et de clarification n’est pas réalisé ?

Comme chaque 24 avril depuis plusieurs années maintenant, le square Henri Michaux à Ixelles accueille la commémoration du génocide des Arméniens. Comme chaque 24 avril depuis que Christos Doulkeridis est Bourgmestre, il a l’honneur d’accueillir l’ensemble des représentants des différentes autorités du pays et pour prendre part à cette cérémonie mémorielle.

Avoir sur notre territoire l’un des principaux monuments de commémoration est une fierté mais aussi une responsabilité. Celle d’offrir l’occasion à toutes et à tous d’être confronté à ce passé et de prendre, au moins une fois par an, le temps de rappeler l’importance des actes que chacun de nos pays peut poser. Pour cette partie de notre population comme pour toutes les autres qui sur base de leur religion ou de leur origine subissent la haine et la violence.