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Vive le sport !
Chez ECOLO Ixelles, nous ne nous contentons pas de parler de sport ou de le regarder à la TV (même si on aime ça aussi). Nous le pratiquons quotidiennement, en club, en compétition. Nous connaissons la problématique du déficit d’infrastructures, de matériel pro et adapté (aux différents âges ou aux handicaps), les difficultés de gestion, d’encadrements sportif et administratif des clubs, d’accompagnement des jeunes, les problèmes d’alimentation, etc. Certains d’entre nous sont membres de conseils d’administration de clubs. Nous siégeons également à l’asbl Centre Sportif ixellois Albert Demuyter.
Le sport procure plaisir, confiance, bien-être et, bien entendu, condition physique. Il est un formidable moyen de rencontre des autres, d’apprentissage du respect et des règles de vie en société, de dépassement de soi, d’entraide et d’auto-discipline. L’accès à l’activité sportive constitue également un enjeu majeur de santé publique. Il est essentiel d’en faire une priorité politique.
La commune doit garantir un accès universel au sport à toutes et tous, quel que soit le revenu, la situation familiale, le genre (F/H), l’âge ou le handicap éventuel. Cela passera par un renouvellement des infrastructures, aujourd’hui totalement dépassées, voire dangereuses.
Nos propositions concrètes :
Infrastructures
- Repenser et rénover totalement les infrastructures communales (pour une bonne part, obsolètes, non conformes, voire dangereuses) dont le hall omnisports, la piscine et le terrain de foot. Imaginer les nouvelles installations avec les utilisateurs actuels et futurs en co-construisant les projets avec les clubs et les sportifs. Rechercher activement les financements via des subsides (FWB, COCOF, Beliris) et des partenariats.
- Ne pas hésiter à travailler avec les autres communes et la Région. Comme les infrastructures coûtent cher, il est plus efficace de rechercher la complémentarité plutôt que la concurrence.
- Identifier les équipements qui n’existent pas ailleurs (ou pas en nombre suffisant), pour lesquels une demande forte existe et qui seraient pertinents à Ixelles. Par exemple, une piste d’athlétisme couverte (au moins une ligne droite de 80 m). L’athlétisme est un des sports les plus pratiqué à Ixelles avec près de 1.000 membres de clubs… alors qu’il n’y a pas de piste !
- Garantir la pratique du sport pendant l’hiver par des installations couvertes « indoor » (le hockey et le tennis notamment).
- Envisager de créer une grande piscine moderne supplémentaire (on estime qu’il manque 30 bassins en Région bruxelloise !) et intégrer systématiquement un petit bassin de 15-20 m pour l’apprentissage dans les programmes de nouveaux hall omnisports.
- Rechercher un espace pour les sport de glisse : patinage, roller, skate indoor, etc (pourquoi ne pas réhabiliter l’ancien Royal Rinking chaussée de Waterloo ?)
- Valoriser les sports émergents et plus confidentiels
Sport et situation sociale
Le taux d’affiliation dans un club sportif est directement lié au niveau de revenu moyen de la population (en particulier chez les femmes). Le taux d’affiliation en Belgique = 12,5 % ; A Watermael-Boitsfort = 8,9 % ; et à Ixelles = 7,5 %.
- Maintenir et soutenir les chèques sport (réduction du prix des activités et stages). Mais ce n’est pas suffisant. Car l’accès au sport n’est pas uniquement une question d’argent mais aussi d’éducation.
- Donner envie aux enfants de pratiquer un sport. En présentant les opportunités d’activités dans toutes les écoles d’Ixelles, notamment avec l’aide de sportifs connus et des clubs. Organiser régulièrement des initiations et challenges scolaires.
- Sensibiliser tous les publics dans les quartiers. Par exemple, via des activités de Contrats de quartier, via le CPAS, BinHôme, etc.
Sport et genre
La pratique sportive est encore beaucoup trop inégalitaire. A Ixelles, les femmes ne représentent que 35 % des membres de clubs. Alors que les jeunes filles sont nombreuses et enthousiastes à pratiquer un sport, on constate un abandon dramatique chez les adolescentes. Lors des stages pour enfants, on comptait, en 2017, 735 filles sur 2068 enfants, soit 35,5 %. Enfin, certains sports sont très inégalitaires : le football, pratiqué à 97 % par des hommes, est le sport le plus pratiqué à Ixelles avec 1400 affiliés.
Nous proposons de mettre en place une véritable politique en faveur du sport féminin. En allant chercher les filles, en soutenant les équipes féminines (dont celles le football), en leur offrant davantage de créneaux horaires, en visant la parité lors des stages, en soutenant les sports les moins inégalitaires (comme le volley, le hockey, les arts martiaux…), en conditionnant et proportionnant une partie des subsides destinés aux clubs à la part des pratiquantes au sein du club. Le sujet de l’égalité de genre dans le sport vous intéresse ? Ecoutez l’émission de France Inter.
Sport et handicap
Nous voulons favoriser la pratique sportive chez les personnes en situation de handicap. Nous proposons d’aller chercher et d’encourager les sportifs potentiels à franchir le pas et pratiquer une discipline sportive. En faisant passer le message simple qu’un handicap physique ou mental ne doit pas constituer un frein à la pratique sportive. Au contraire, le sport est encore plus indispensable et valorisant. Nous proposons de travailler étroitement avec la Ligue Handisport et les clubs pour mieux intégrer les athlètes en situation de handicap avec les athlètes valides
En parallèle, il est indispensable de réaliser un inventaire systématique de toutes les infrastructures sportives et de l’espace public aux environs et, le cas échéant, les adapter aux PMR.
Santé
L’état physique des jeunes est alarmant (surpoids, diabète…). Nous voulons développer un programme systématique de sensibilisation de la population à une alimentation saine et équilibrée, en particulier à l’école.
Paradoxalement, dans les centres sportifs, on propose encore trop souvent à la buvette ou dans les distributeurs uniquement de la nourriture et des boissons de faible qualité. La « troisième mi-temps », c’est sympa ! Mais nous voulons imposer dans les cahiers des charges des exploitants des buvettes sportives qu’ils garantissent, à tout le moins, une offre alimentaire alternative compatible avec la pratique sportive.
Espace public
- Adapter l’espace public pour faciliter les pratiques sportives urbaines : jogging, fitness, skate, street foot…
- Étendre les heures d’ouverture des parcs et plaines de jeux. Par exemple, au mois de mai, la plaine Renier Chalon ferme à 18h, c’est beaucoup trop tôt. Chaque jour une dizaine de jeunes passent dangereusement au dessus de la grille pour se rendre sur le terrain de basket.
Soutenir les athlètes ixellois-es de haut niveau
Malgré leurs performances, ils-elles galèrent souvent pour boucler des budgets. Et pourtant, ils-elles tirent vers le haut tous les autres sportifs et ils participent au rayonnement de notre commune en véhiculant une image positive partout en Belgique, voire à l’étranger.
photo (c) Bernard de Keyser. De gauche à droite : Gilles Vanden Burre, Milena Valachs, Nora Bednarski, Yves Rouyet, Bertrand Wert