Porte de Namur – Matonge

Le Nord d’Ixelles est très animé avec ses nombreux commerces, cinémas, théâtres, cafés et restaurants. La Porte de Namur constitue le deuxième centre-ville de Bruxelles que beaucoup appellent encore le « haut de la ville ».

C’est aussi un quartier résidentiel vivant, riche de son histoire, très dense et multiculturel. Malheureusement, le bruit, la saleté, l’état des trottoirs, l’insécurité et les embouteillages permanents y rendent parfois la vie difficile.

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Quelques chiffres

Quartier de forte densité de population (14.000 hab/km²). Une population de jeunes adultes (36% de la population) s’y installe à la fin des études pour y rester jusqu’à la fondation d’une famille.

On y trouve beaucoup de personnes seules (74% des ménages) et peu de familles (10%).

La population déménage beaucoup (en 10 ans, près de 80% !).

L’habitat y est ancien (66% construit avant 1940), relativement petit (majorité d’appartements dont 2/3 d’entre-eux avec seulement une chambre) et 47% offre peu de confort.

La toute grande majorité des logements sont loués (78,5%).

Connu comme quartier africain, il est surtout multiculturel (44% de non-Belges, dont 23% d’Européens et, paradoxalement, seulement 2,3% de Congolais).

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L’histoire

  • Moyen-âge : le faubourg de la Porte Namur se développe juste à l’extérieur des remparts de la ville. De là, partent deux routes importantes : l’une vers Wavre, l’autre vers Boondael (l’actuelle chaussée d’Ixelles).
  • 1785 : début de la démolition de la Porte et de l’enceinte mais ce n’est qu’à partir de 1862 que l’avenue de la Toison d’or s’urbanise.
  • 1840 : percement de la rue de la Paix et, en 1847, création de l’église Saint-Boniface.
  • 1849 : achat par la Commune du pavillon de la célèbre cantatrice La Malibran qui deviendra l’Hôtel communal et dont les jardins seront aménagés en place (la future place Fernand Cocq).
  • 1867 : Charles de Coster rédige les aventures de Tyl Ulenspiegel, rue de la Tulipe 78.
  • 1879 : construction rue de la Tulipe des Halles d’Ixelles, remplacées au début des années 1970 par deux immeubles à appartements.
  • 1883 : installation de l’entreprise Solvay, rue du Prince Albert.
  • 1898 : naissance de Michel de Ghelderode au 71 de la rue de l’Arbre Bénit.
  • 1900 : l’architecte Ernest Blerot réalise un ensemble remarquable de onze immeubles Art nouveau au croisement des rues Saint-Boniface et Ernest Solvay.
  • 1914 : l’avenue de la Toison d’Or compte de nombreuses salles de spectacle et de cinéma dont l’Avenue (1914), le Capitole (1920) et le Trocadéro (1914, rebaptisée Acropole dans les années 30).
  • 1929 : naissance de l’actrice Audrey Hepburn au numéro 48 de la rue Keyenveld.
  • 1953 : la chanteuse Barbara se marie à l’hôtel communal d’Ixelles et chante au café-concert « Adrienne », avenue de la Toison d’Or.
  • Fin des années 1950 : création de la Maison Africaine qui accueille les étudiants africains boursiers. Début du quartier « Matonge ».
  • 1970 : achèvement de la Tour du Bastion (90 m).

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Nos propositions pour le quartier

Plus de propreté et de sécurité

La saleté est une calamité. Malgré les plaintes des riverains auprès de la Commune, la situation ne s’améliore pas. Les trafics divers et la violence urbaine sont en augmentation. Le quartier semble abandonné des autorités.
Nous voulons

  • lutter fermement contre les incivilités (dépôts clandestins, bruit, etc.) ;
  • des bulles à verre et des containers poubelles enterrés ;
  • plus de corbeilles et de cendriers en rue ;
  • une collecte des encombrants réorganisée et moins contraignante ;
  • une présence policière renforcée en rue ;
  • une antenne de police rue de la Paix ;
  • un encadrement en profondeur des délinquants.

De bons logements pour tous

Le manque de logements de qualité est un des gros problèmes du quartier. L’habitat y est ancien (66% construit avant 1940), relativement petit (2/3 des appartements n’ont qu’une chambre) et malgré tout cher. La majorité des logements sont loués (78,5%). Nous voulons

  • un programme de rénovation des logements pour les habitants ;
  • du logement au-dessus des commerces, en particulier chaussée d’Ixelles ;
  • lutter contre les divisions illégales des logements et les marchands de sommeil.

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Améliorer la mobilité

La plupart des gens se rendent dans le quartier en transport public. Pourtant, les bus restent englués dans les embouteillages et sont bondés. Nous voulons

  • débloquer les transports en commun chaussée d’Ixelles ;
  • de bonnes conditions d’attente des usagers (quais élargis et abris à tous les arrêts…)
  • des itinéraires cyclables protégés, notamment rue du Trône. La piste cyclable de l’avenue de la Toison d’Or doit être sécurisée ;
  • empêcher les vols de vélos (boxes protégés) ;
  • optimaliser l’offre de stationnement dans les parkings publics ;
  • des horaires stricts pour les livraisons.

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Des espaces publics de qualité

La densité de population du quartier est trois fois plus importante que la moyenne régionale. Plus de 85 % de la population n’a pas accès à un jardin privé. Le besoin en espaces de respiration et de rencontre est donc primordial. Hormis le petit parc du Champ de Mars, les rues et les places publiques du quartier sont dans un état lamentable. Nous voulons

  • des trottoirs élargis et rénovés, en particulier chaussées d’Ixelles et de Wavre ;
  • une place Fernand Cocq réaménagée (via un concours d’urbanisme et d’architecture) ;
  • un dispositif coupe-vent au pied de la Tour du Bastion à l’entrée du métro Porte de Namur ;
  • mieux informer les riverains et commerçants sur les chantiers de voiries et surveiller de près leur exécution.
  • interdire les panneaux publicitaires dans les lieux à haute valeur patrimoniale comme Saint-Boniface.

Un quartier multiculturel

Avec ses plus de cent nationalités différentes et son dynamisme commercial et culturel, le Nord d’Ixelles a tous les atouts pour devenir un centre-ville multiculturel de Bruxelles. Nous voulons

  • promouvoir une offre commercial diversifiée : grandes enseignes chaussée d’Ixelles et avenue de la Toison d’Or ; restaurants à Saint-Boniface, rue Longue Vie ou place de Londres), petits commerces spécialisés rue de la Paix et chaussée de Wavre;
  • améliorer le standing et la diversité de l’offre commerciale spécifiquement africaine de Matonge (actuellement on trouve peu de librairies ou de galeries d’art africaines…) ;
  • soutenir le très riche réseau culturel existant (théâtres, musique, cinémas…) ;
  • rénover et réaffecter le Nouveau Théâtre de Belgique (rue du Viaduc) et l’XL Théâtre (chaussée de Wavre) ;
  • renforcer le Théâtre communal Molière comme centre des cultures du monde et du quartier.

Redonner vie aux sites en difficulté

Certains sites du quartier sont à reconstruire, à repenser et/ou à rénover fortement. Nous voulons

  • sur l’ancien site Solvay : prévoir un parc public, une plaine de jeux, une crèche, une diversité de logements et maintenant les arbres remarquables lors de la réurbanisation
  • la fin du chancre Prowinko avenue de la Toison d’Or ;
  • la rénovation de la galerie d’Ixelles qui relie les chaussée de Wavre et d’Ixelles ;
  • réhabiliter l’ancien Athénée d’Ixelles pour y implanter une nouvelle école ;
  • repenser le projet d’aménagement de l’îlot communal en maintenant le patrimoine et en réduisant son coût.