Le monde associatif et politique ixellois est en deuil : après Henri Bernard (Association du Quartier Léopold), c’est Giel Jacques qui nous quitte prématurément.
Sans eux, la ville aurait été un peu différente, certainement moins bien, moins juste.

On ne savait jamais quel était vraimment son prénom, Giel ou Jacques ? Lui, il s’amusait à laisser planer le doute.
En tout cas, Giel ou Jacques, on ne t’oubliera jamais.

Célèbre animateur de squats culturels et revendicatifs, on lui doit, entre autre, l’occupation communautaire de l’îlot Stévin (quartier Européen), de la rue des Drapiers (site de Héron City avenue de la Toison d’Or) ou de l’Hôtel Tagawa (avenue Louise).

A la fin des années 80, le squat politique se développa en effet comme une nouvelle forme de lutte urbaine permettant de s’opposer à des projets urbanistiques dévastateurs de quartiers et, surtout, de revendiquer l’occupation temporaire de biens immobiliers vides, au nom du droit au logement.
Pénétrant dans les immeubles sans demander la permission, Giel arrivait parfois à négocier ensuite avec les propriétaires pour pouvoir tirer le meilleur profit d’un immeuble jusqu’au jour de sa démolition programmée.

Rue Stévin, il sauva un ensemble de maisons et permis la création du petit parc du Maelbeek (parc « Anonyme »).

Débordant d’énergie, il imagina avec sa compagne Grace Faes des montages immobiliers novateurs (pour la rénovation citoyenne et coopérative d’immeubles rue de Stassart par ex.) dans le cadre d’une Agence Immobilière Sociale. Ils sont aussi à l’origine de la création du Comité de quartier « Ixelles Nord ».

Nous qui avons eu la chance de bien te connaitre, nous te saluons Giel (ou Jacques ?) ! Au nom de la locale d’ECOLO Ixelles, nous tenons à exprimer nos sincères condoléances à ta compagne, tes enfants et tes proches.

Jean-François Vaes (ancien Echevin de l’Urbanisme d’Ixelles)
Yves Rouyet (ancien Chef de Cabinet)