GB partout, justice nulle part !

Publié le 27 décembre 2008
Rédigé par 
webmaster

Le petit commerce ixellois en danger face aux nouvelles stratégies d’implantation des « majors » de la grande distribution.


Récemment, Ixelles, comme d’autres communes, a été le théâtre d’implantation de nombreuses nouvelles petites et moyennes surfaces commerciales de la grande distribution.

Les enseignes Carrefour et Delhaize, après des décennies d’abandon du centre-ville au profit d’hypermarchés de périphérie, ont radicalement changé de politique en réinvestissant dans les quartiers anciens. Ils suivent de la sorte le mouvement de retour en ville et tentent de regagner des parts de marché auprès des urbains.

Rien que ces derniers mois, on a vu s’ouvrir des enseignes franchisées de Carrefour au Pont du Germoir, place Blyckaert et place Flagey. Distantes donc de 500 mètres maximum !
Cette stratégie agressive vise à tuer et prendre la place des petites épiceries de quartier.
C’est aussi une réaction à la stratégie développée par Delhaize voici plus de 5 ans avec l’ouverture de magasins Proxi et City.

La guerre de la proximité que se livrent deux des principales entreprises de grande distribution en Belgique, en pratiquant un dumping sur les prix, fait des victimes indirectes : les petits commerçants.

En effet, les marchands de journaux, dont une part non négligeable du chiffre d’affaire est constituée par la vente de confiseries et les boissons, ne pourront pas s’aligner sur les prix pratiqués par Carrefour.
Tout bénéfice pour le consommateur ? Dans un premier temps sans doute. Mais, très rapidement, celui-ci risque d’être confronté à la disparition de commerces pourtant essentiels à notre vie en société.

De même, les boulangeries, les poissonneries et les boucheries, qui vendent des produits et proposent un service de qualité, risquent de subir la concurrence de plein fouet. Et je ne parle même pas des petites épiceries dont la mort est annoncée.

En outre, à terme, ce sont des dizaines d’emplois qui sont menacés. Ceux-ci n’étant que très partiellement compensés par les nouveaux jobs de caissières et magasiniers.

Si les pouvoirs publics veulent privilégier la qualité et la diversité de la structure commerciale de proximité, ils doivent réagir.

Trois pistes :

1) Faire respecter les règles d’urbanisme relatives aux zones de livraison, aux enseignes, etc. ainsi que les lois sur le travail.
2) Limiter l’implantation de nouvelles enseignes au travers la délivrance des permis ;
3) Encourager, faire connaitre, accompagner les petits commerçants de quartier.