15 bonnes raisons d’être POUR le TRAM 71

Publié le 27 avril 2013
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Avec 20.000 passagers par jour (dont plus de la moitié d’Ixellois), la ligne 71 est la plus importante du réseau bus de la STIB. Elle est totalement saturée. La seule solution à court terme pour transporter les quelques 8 millions de voyageurs par an, c’est la tramification.
Par ailleurs, un tram dans un piétonnier (entre Paix et Porte de Namur) peut contribuer à redynamiser le noyau commercial de la chaussée d’Ixelles !

Un argumentaire concocté par Céline Delforge, Députée de référence sur les questions de mobilité et Yves Rouyet, Chef de groupe au Conseil communal.

  • Un problème de capacité : Malgré des véhicules articulés et un bus toutes les 6 minutes en heure de pointe, le 71 est toujours bondé, les gens sont écrasés et de nombreux passagers restent sur le trottoir faut de place dans le bus. Un tram 3000 offre 184 places tandis qu’un bus articulé ne peut accueillir que 98 passagers.
  • Un tram est un véhicule électrique et donc beaucoup plus silencieux et moins polluant que les bus ou les voitures.
  • Avec un tram on dégage la rue : un tram 3000 de 32 m de long remplace une file de plus de 500 mètres de voitures !!!
  • Les lignes de transport public parallèles à la chaussée d’Ixelles (le tram 94 avenue Louise et le bus 95 rue du Trône) sont distantes l’une de l’autre de plus d’1 km. Elles sont, elles aussi, saturées par le nombre de voyageurs. Elles ne constituent donc pas une alternative réaliste, en particulier pour les enfants et personnes âgées.
  • Partout où il a été réimplanté (à Nantes, à Bordeaux, à Rotterdam et même à Paris !), le tram à changé le visage des villes en améliorant l’espace public de manière spectaculaire.

Implanter le tram, c’est l’occasion de transformer la chaussée d’Ixelles en piétonnier et de la réaménager de façon conviviale.

Le 71 emprunte la chaussée d’Ixelles qui, avec près de 10 millions de passants par an [1], est la 2ème artère commerçante de Bruxelles. Plus de 75 % des clients des commerces viennent à pied, à vélo ou en transport en commun !

  • Même rénovés, les trottoirs de la chaussée d’Ixelles sont trop étroits. S’y promener est peu agréable, voire dangereux.
  • Dans un piétonnier, les livraisons peuvent se faire aisément le matin sans déranger ni les clients des commerces ni la circulation du tram.
  • Le long d’un piétonnier, il fait beaucoup plus calme pour les riverains. Actuellement, en raison essentiellement du trafic routier, le bruit de la chaussée d’Ixelles est supérieur à 70 dB en journée [2] !
  • Un piétonnier, c’est bon pour le commerce (plus de passants et donc plus de clients).
  • Contrairement à la rue Neuve, il y aura du contrôle social dans le piétonnier de la chaussée d’Ixelles parce que celle-ci est encore fortement habitée et qu’elle restera empruntée par les transports publics.

Le tram : chantier plus rapide, moins cher et moins dérangeant que le métro

  • Un chantier tram est beaucoup plus rapide et cause beaucoup moins de dommages qu’un chantier métro (déplacement des impétrants, évacuation des terres par camions, acheminement de matériel lourd, altération des sols et des nappes aquifères, etc.[3])… pendant des années ! Après les travaux de la place Flagey, les riverains sont-ils prêts à endurer de nouvelles cohortes de camions de chantier ? (sans compter les problèmes techniques que poserait la traversée de la vallée du Maelbeek, le bassin d’orage et les étangs d’Ixelles.
  • La STIB a fait d’énorme progrès pour réduire les vibrations du tram qui est donc beaucoup moins dérangeant que les voitures ou les bus.
  • Un métro vers Ixelles ne se fera pas avant minimum 2030 (d’autres lignes sont prévues avant : 1) vers le Nord, 2) le long de la Moyenne Ceinture et 3) vers Uccle). Dès lors, le métro « ixellois » ne constitue pas une solution, même à moyen terme.
  • Un km de métro coûte 150 millions € le km, soit 10 X plus cher qu’un km de tram ! Cette dépense sera financée par vos impôts…
  • Gestion des chantier tram : la multiplication de nouvelles lignes de tram, particulièrement dans les villes française, a permis de développer des actions qui permettent de limiter les désagréments pour les commerçants concernés[4].

[1] Trends tendances, 8 décembre 2010

[2] Plan Bruit IBGE, 21 juin 2000

[3] De Coster et consorts, Projet de recherche documentaire, « Techniques de construction de tunnels en milieu urbain », ULB

[4] CERTU, Déplacements et commerces, Impact du tramway sur le commerce dans différentes agglomérations françaises