Avant les nombreuses séances prévues en avril (comptes 2011, budget 2013, déclaration de politique générale), le conseil communal de mars fut pour le moins expéditif : une heure quinze, montre en main ! La majorité préserve-t-elle ses forces pour les futurs débats qu’elle pressent houleux ? Il faut dire que les quelques informations qui ont filtré sur le budget ne présagent rien de bon…

Le subside annuel au festival du court-métrage soumis au vote lors de ce conseil est un signe qui ne trompe pas : comme on pouvait s’y attendre, le soutien financier de la commune est en diminution par rapport aux années précédentes. Les temps à venir s’annoncent difficiles pour les initiatives socio-culturelles ixelloises.

Mais le principal incident du conseil fut le débat autour des questions et interpellations. Pas moins de 18 d’entre elles avaient été introduites, par des conseillers tant de la majorité que de l’opposition. Devant ce nombre, le Collège a décidé d’appliquer le règlement à la lettre en n’acceptant de répondre qu’aux questions introduites au plus tard le vendredi précédant le conseil, alors que la pratique en vigueur autorisait jusqu’à présent les conseillers à remettre jusqu’au dimanche.

Si l’opposition comprend les arguments du Collège (notamment la charge de travail que représente pour l’administration le traitement d’un tel volume de questions endéans un laps de temps aussi court), elle a toutefois regretté la manière dont celui-ci a procédé : l’ordre du jour complémentaire transmis la veille du conseil mentionnait bel et bien l’ensemble des 18 questions et interpellations, et le Collège n’a pris aucun contact avec les différents groupes politiques pour demander de retirer ou reporter certaines questions ou interpellations, pratique pourtant courante.

Le Collège n’a toutefois rien voulu entendre, et n’a donc retenu que deux interpellations du groupe Ecolo pour le conseil de mars : l’une de Sabah Meschi sur le manque de places dans les écoles néerlandophones, et l’autre de Geoffrey Roucourt sur l’organisation d’un débat par les opposants français au mariage homosexuel.

Devant la position obstinée de la majorité, Ecolo et le cdH ont décidé de convoquer un conseil extraordinaire afin de pouvoir débattre des questions et interpellations qui n’ont pu être abordées lors du conseil du 21 mars.