Le projet immobilier Universalis Park avance à marche forcée… avec la complicité de la Commune d’Ixelles. Ce jeudi, le Conseil communal a voté la cession des voiries par le promoteur à la Commune. La majorité ixelloise (MR-PS-Défi) avalise, de la sorte, le permis de lotir de la troisième phase du projet. Quel projet ? Encore une majorité d’appartements de standing sans aucun lien avec le campus universitaire…

Destruction d’espaces verts, arbres menacés, grignotage du campus universitaire, privatisation d’un bien commun… Une fois de plus, ECOLO Ixelles, par la voix du conseiller Yves Rouyet, s’y est opposé fermement. 

Les conseillers communaux Audrey Lhoest et Yves Rouyet sur le site

Rappel :

  • Septembre 2013 : ECOLO Ixelles dénonce le développement d’un projet immobilier purement spéculatif sur le site universitaire de la Plaine et la destruction du plus vaste espace vert d’Ixelles ;
  • Octobre 2014 :   construction d’une première salve de logements de luxe au sud-est du site ;
  • Juin 2018 : lancement de l’étude d’incidence relative à la demande de permis pour la construction d’une tour de 12 étages, 173 logements de haut standing (essentiellement des appartements une chambre) et 146 parkings.
  • Septembre 2018 : début du processus de bétonisation d’une autre partie du campus, au nord, à l’emplacement de l’ancienne école d’architecture Horta et des larges espaces verts environnants.

 

La troisième phase du projet Universalis Park prévoit :

  • La destruction d’un espace vert de plus d’un hectare (notons que 105 arbres existants sont repris dans les lots à bâtir) ;
  • Le grignotage et la privatisation d’une zone d’équipement d’intérêt collectif et de service public. Alors que Bruxelles a tellement besoin d’espaces pour créer et offrir les services essentiels à la collectivité ;
  • La création d’immeubles à appartements (dont 85%s logements de luxe et 15% de logements moyens) qui ne répondent en rien à la croissance démographique de Bruxelles. Pour rappel, le campus de la Plaine est repris en zone d’équipement au Plan Régional d’Affectation du Sol puisqu’il était supposé être dévolu exclusivement à l’enseignement. Cependant, depuis l’avènement du « PRAS démographique », le logement est autorisé dans les zones d’équipement. L’objectif du PRAS démographique étant, comme son nom l’indique de répondre aux besoins de la croissance de la population à Bruxelles, autrement dit du logement familial destiné à des ménages à faibles ou moyens revenus. C’est loin d’être le cas… ;
  • Une faiblesse d’un programme à vocation universitaire. Mise à part une centaine de kots, le site ne comprendra pas de facultés, pas de laboratoires, pas de start-up scientifiques, pas d’espace sportif ou culturel à destination de la communauté universitaire… ;
  • Un urbanisme médiocre de clos résidentiel de banlieue ;
  • Un développement immobilier qui va « urbanistiquement » isoler le campus des quartiers d’Auderghem et Etterbeek. En effet, si le passage sera toujours possible, aucun bâtiment de l’ULB n’aura plus de contact avec le boulevard du Triomphe ;
  • Un plan de voiries surprenant, découpant des espaces publics de forme biscornue, presque résiduels, sans perspectives, sans lien avec le campus de la VUB et auxquelles il sera difficile d’apporter des qualités paysagères.
A gauche : le site et les vestiges du bâtiment S de l’ULB (Géographie et architecture) voués à disparaître et à droite : le grignotage du campus. En pointillé les limites actuelles du campus.
Jadis, le domaine de l’ULB s’étendait sur l’ensemble du territoire à l’intérieur des boulevards.