La Commune d’Ixelles détruit son propre patrimoine historique. La démolition d’un superbe ensemble de 4 maisons historiques néoclassiques (1871) est en cours. ECOLO, par la voix de son Chef de groupe Yves Rouyet, a de très nombreuses fois dénoncé le très mauvais projet de démolition-reconstruction de l’îlot communal : démolir des maisons historiques pour construire un immeuble de bureaux et un parking, comme dans les années 60 !

ECOLO souhaite que les Ixellois soient accueillis dans de bonnes conditions quand ils ont affaire aux services communaux. Les Verts se préoccupent également des travailleurs de la commune: ils doivent bénéficier d’un environnement de travail digne de ce nom ! C’est la raison pour laquelle ECOLO a toujours été favorable à une modernisation de l’îlot communal. Par contre, ECOLO s’oppose au projet pharaonique tel qu’adopté par la (seule!) majorité, dont le budget relève davantage de la folie des grandeurs que de la saine gestion.

ECOLO s’indigne de la destruction du patrimoine, véritable Bruxellisation d’Ixelles. La grande valeur patrimoniale du site a été reconnue par la Commission Royale des Monuments et Sites qui s’était opposée au projet. lire l’avis

On ne peut, en outre, que regretter le fait que l’on détruise des maisons (à l’origine d’habitation) pour construire un immeuble de bureaux. Alors que la Commune manque cruellement de logements et que la Région bruxelloise compte près d’1,3 million de m² de bureaux vides. Rien qu’à Ixelles, ECOLO avait recensé pas moins de 44 immeubles de bureaux inoccupés (source inventimmo) !

Le conseiller Yves Rouyet avait jadis proposé un échange avec l’ancien laboratoire du site Solvay (lui aussi historique, lui aussi menacé), à quelques centaines de mètres de là. Vaste bâtiment qui aurait pu accueillir de manière pratique (et prestigieuse) le service de la population et les guichets. Lire

En Conseil communal, le groupe ECOLO a plusieures fois mis en garde la majorité ixelloise sur le coût exhorbitant du projet (environ 16 millions €). Aspect financier qui avait également été soulevé en 2011 par l’échevin des Finances de la majorité lui-même, Olivier de Clippele. Ce dernier ayant démissionné à l’époque à cause de ce dossier et s’était présenté aux élections avec comme principal point de programme la non réalisation du projet « îlot communal ». Le Soir du 22 janvier 2012

Mais pourquoi ne pas avoir au moins conservé les façades historiques ? Parce que la Commune a prévu de réaliser à cet endroit un parking en sous-sol pour ses fonctionnaires dirigeants. Parking dont les fondations sont incompatibles avec le maintien des façades. Notons que le parking communal Tulipe (500 places) est situé à quelques centaines de mètres de là.

Le bel alignement de maisons historiques photo (c) Mathieu De Backer

La nouvelle façade prévue (arch. A2RC + Arter)

photo démolition (c) cristina brsch