Réaménagement de l’avenue Buyl : la Région capitule !

Publié le 11 février 2015
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Le Ministre Pascal Smet capitule face à une commune d’Ixelles plus conservatrice que jamais et sacrifie les usagers du transport public sur l’autel du tout à la voiture.


C’est officiel, il ne se passera rien sur l’avenue Buyl. C’est pourquoi, le Ministre Pascal Smet concentre sa communication sur le fait que le boulevard Général Jacques passera définitivement de trois bandes à … deux et demie. Deux entre les carrefours et trois à leur approche.

Rappel des épisodes précédents

Pour rappel, alors que ce redimensionnement avait été décidé par le gouvernement précédent, le Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme (socialiste, tout comme le Bourgmestre d’Ixelles) avait soudainement imposé une phase de test, arguant qu’il serait impossible désormais de relier Etterbeek au Bois de la Cambre et qu’une telle mesure (qui apparaitrait comme timorée dans n’importe quelle grande ville) risquait d’avoir des conséquences dramatiques. La manœuvre était grosse : repousser la décision à la législature suivante dans l’espoir de rejeter le réaménagement.

Fort heureusement, il se passa ce qui était fort prévisible : aucun encombrement supplémentaire ne fut constaté, le boulevard étant surdimensionné et les opposants au réaménagement dépouillés de tout argument.
Dans de telles conditions, il devenait injustifiable de revenir en arrière.

Donc, le tram restera englué avenue Buyl…

Parallèlement, ou plutôt perpendiculairement, au réaménagement du Boulevard, celui de l’avenue Buyl était également sur la table. Point noir s’il en est pour les piétons et les lignes de tram et de bus 25, 94 et 71 qui figurent parmi les plus fréquentées du réseau.
Son principal problème ? Sa saturation liée au trafic automobile de transit, en provenance de la E411.
Là où, pleine de bon sens, la commune d’Auderghem a veillé à protéger ses quartiers résidentiels au débouché de l’autoroute, la commune d’Ixelles se refuse à agir. Et cela malgré les conclusions d’une étude qu’elle a pourtant payée plusieurs milliers d’euros et qui recommande la mise en sens unique du pont Fraiteur pour couper le robinet du flux entrant et le rediriger vers les grandes artères.
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Alors que le boulevard est une voirie régionale, l’avenue Buyl est communale. Depuis de très nombreuses années, la STIB propose des solutions toujours recalées par une commune aveuglée par son idéologie anti tram et pro voitures. Même la mise en voirie prioritaire de l’artère, pour éviter que les navetteurs venus de droite bloquent trams et bus, reste inenvisageable. Alors qu’après de pénibles négociations, la STIB avait obtenu un accord de la commune d’Ixelles pour un réaménagement, cette dernière mangea sa parole au moment de l’enquête publique et imposa, avec la complicité du Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme, des modifications qui sabotaient littéralement lé projet. Ce que la mise en test vient de confirmer puisque les temps de parcours des trams et bus n’ont connu aucune amélioration.

Pour ECOLO Ixelles, « La logique voudrait donc qu’on revienne à une proposition de qualité, favorable aux trams. Mais c’est le choix de l’immobilisme qu’a fait aujourd’hui le Ministre Smet : puisque la mauvaise solution imposée par la commune ne fonctionne pas, on revient à la situation antérieure et tout aussi problématique.

Aujourd’hui, la vraie annonce n’est pas le réaménagement du boulevard général Jacques mais bien la capitulation de la Région face à la commune d’Ixelles, au détriment de la qualité de vie, de la mobilité et des finances régionales.