Lors du conseil communal du 20 février, les riverains de la rue Defacqz sont intervenus en conseil communal pour dire tout leur ras le bol par rapport aux nuisances sonores dont ils sont victimes depuis 2012 dans leur quartier étant donné les activités de l’établissement nocturne MAXX. Au moment de l’interpellation citoyenne, le MAXX venait de faire, enfin, l’objet d’une fermeture partielle au-delà de 20h.

Après avoir entendu toutes les parties, le Bourgmestre s’est engagé à envisager sérieusement une fermeture définitive si les nuisances devaient perdurer.

Intervention d’Audrey Lhoest au conseil: « Je pense que l’intervention de M. Marique (voir document ci-dessous) traduit de la nervosité et de la colère mais je pense que quand on tarde à prendre certaines décisions, on laisse les choses flotter et on peut aussi créer ce type de sentiment et d’attitude.

Je me suis un petit peu informée sur la situation de la rue Defacqz. Ma Collègue, Catherine Rousseau, était d’ailleurs précédemment intervenue sur les problèmes de bruit dans ce même quartier. Donc, nous sommes à nouveau confrontés à quelque chose de connu. Ce n’est pas nouveau. Franchement, j’ai essayé de voir un petit peu de quoi il s’agissait et je ne comprends pas du tout étant donné les nombreuses descentes de la police, pour l’année 2012, j’en ai compté 25 et je pense que c’est un minimum.

Les nombreux PV dressés, les plaintes, les deux rapports à ma connaissance de l’IBGE qui confirment les problèmes de bruit dans cet établissement, je ne comprends pas que des mesures n’aient pas été prises précédemment et j’ai du mal également à comprendre mais on va entendre le Bourgmestre là-dessus, j’ai également du mal à comprendre la décision de fermeture provisoire étant donné l’historique puisque j’ai essayé de prendre connaissance de tout ce qui s’est passé avant d’entendre ici M. Marique.

Je pense que dans ce type de situation, on peut effectivement vite devenir à bout. Le manque de sommeil, l’attente des policiers, le fait de devoir chaque fois répéter ce qui ne fonctionne pas, le fait de ne pas se sentir respecté, je trouve d’ailleurs que la police n’est pas respectée puisqu’elle vient constater et rien ne suit en terme de décision au niveau du Collège.

Nous sommes tous d’accord pour dire que chacun a le droit au sommeil et qu’il ne peut y avoir à Ixelles de zones de non droit.

Bien entendu, chacun a le droit de faire la fête mais dans le respect évidemment de la vie et de l’intimité de tous les citoyens. Je ne sais pas si ces rumeurs sont fondées mais j’ai également entendu parler de rumeurs selon lesquelles des policiers eux-mêmes s’inquiéteraient des non décisions prises par le Chef de la Police. Il s’agit peut-être de rumeurs mais peut-être se sentent-ils eux aussi dans une situation complexe puisqu’ils repassent sans cesse et que cette situation ne se résoud pas ?

Nous allons entendre le Bourgmestre mais si les éléments devaient s’avérer être exacts, je pense à des faits objectifs tels que les descentes de police, les PV, les plaintes, les rapports de l’IBGE tels que ça m’a été dit, alors je pense qu’il faut vraiment envisager une fermeture définitive puisque alors, nous nous trouverions face à des gens (ndlr, le MAXX) qui ne respectent pas leurs engagements et qui n’ont pas non plus insonorisé leur établissement.

Je pense enfin que l’article 4 de la Loi sur les Sanctions administratives communales permet tout à fait au Bourgmestre de procéder à la fermeture de l’établissement. Ce sont évidemment des éléments tangibles mais si les informations dont je dispose sont correctes, c’est du solide et à un moment donné, on doit pouvoir faire preuve d’un petit peu de fermeté et de ne pas laisser ce type de situation devenir un exemple pour tous les tenanciers de ce type d’établissement avec un message qui serait du « tout est permis ». Là, ça devient assez problématique. »