Lors du Conseil communal du 24 octobre 2013, des parents, des enfants et des anciens travailleurs des écoles de devoirs d’Ixelles ont interpellé le Conseil communal sur le fonctionnement de ces écoles. 16 travailleurs n’ont pas vu leur contrat (précaire) renouvelé ! Au nom du groupe Ecolo, le conseiller communal Geoffrey Roucourt a fait part de son inquiétude.

La situation pourrait être qualifiée de surréaliste si elle n’était pas si inquiétante. Il est rare qu’une commune gère son propre réseau d’écoles de devoirs. C’est le cas à Ixelles et cela devrait être une chance, une opportunité pour la commune et ses jeunes. Mais force est de constater que la commune et son échevin de la Jeunesse, Béa Diallo (PS) ne s’en soucient guère : locaux vétustes, matériel pédagogique insuffisant, contrats précaires..

C’est d’autant plus hallucinant quand on voit le débat qui a fait rage autour de l’absentéisme et du décrochage scolaire. Les écoles de devoirs sont un maillon important dans la chaîne de la lutte contre le décrochage scolaire et aussi pour que chacune et chacun puisse réussir dans les meilleurs conditions.

Au-delà de l’aide aux devoirs, les écoles de devoirs donnent aussi le goût d’apprendre ou de réapprendre à étudier, l’envie d’aller à l’école. Mais c’est aussi donner à l’enfant et à l’adolescent une place dans la société, de lui faire prendre conscience de son rôle dans la société, un véritable rôle d’émancipation des jeunes et de cohésion sociale dans des quartiers dits « dificiles ».

Aujourd’hui, les enfants sont déboussolés face à la disparition brutale et sans explication de 16 de leurs apprenants. Découragés, déçus, ils vont devoir reconstruire toute la relation de confiance et de respect qui s’était installée.

Au Conseil communal, c’est aussi la colère des anciens travailleurs qui s’est exprimée. Ceux-ci n’ont même pas été avertis de la non reconduction de leur contrat. Ceux-ci étaient engagés sur base de contrats à durée déterminée de dix mois, renouvelés pendant plusieurs années, et avec un barème en deçà de leur fonction. Des contrats et des conditions de travail précaires qui n’ont pas découragé les travailleuses et les travailleurs.

Aujourd’hui, ECOLO exige que l’échevin revienne à la raison, qu’il instaure un dialogue permanent avec ces familles mais aussi avec les travailleurs. ECOLO ne veut plus entendre l’échevin répondre qu’il travaille, qu’on ne doit pas s’inquiéter, qu’il a des projets pour les jeunes ixellois. A l’approche du premier anniversaire de cette législature nous demandons également que l’échevin convoque, enfin !, une commission « Jeunesse » du Conseil communal afin de débattre de la situation des écoles de devoirs et de ses projets pour les jeunes.

Vous pouvez lire l’entièreté de l’intervention de Geoffrey Roucourt en pièce jointe. 20131024_interpell_citoyenne_ecoles_de_devoir.pdf
photo prétexte : source guide social