Tout comme en septembre, le conseil communal d’octobre fut particulièrement chargé, avec à nouveau trois interpellations citoyennes. La première concernait le parking sauvage dans une voirie méconnue, l’impasse des Petits Moineaux, située près de la rue Gray.


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La seconde fut l’occasion de nombreuses réactions du public. Plusieurs dizaines de parents d’élèves des écoles de devoirs communales interpellaient en effet le Collège sur la décision de ne pas reconduire les contrats de 16 professeurs, et ce après que les travailleurs se soient plaints à de plusieurs reprises de leurs conditions de travail : des locaux vétustes, une ambiance délétère, des salaires très bas, des contrats précaires… Alors que l’échevin de la Jeunesse avait promis des améliorations, ces travailleurs ont eu la surprise de ne pas voir leur contrat renouvelé, et ce sans aucune annonce préalable. Ce fut un choc pour eux, mais aussi pour les élèves et les parents qui connaissaient les professeurs depuis de nombreuses années et avec qui un lien de confiance s’était tissé. Cela a donc donné lieu à une interpellation musclée d’une maman, qui s’est exprimée en ces termes : « Apparemment, les autorités communales préfèrent des profs disciplinés plutôt que compétents. » Au nom du groupe Ecolo-Groen, Geoffrey Roucourt est intervenu en indiquant que l’on ne pouvait être que choqué par ce qui avait été dit, notamment en termes de gestion du personnel, et en réclamant des améliorations rapides (locaux, contrats de travail, etc.). Malheureusement, la réponse du Collège fut (comme souvent) une fin de non-recevoir, entraînant la fureur des parents présents, qui ont quitté la salle du Conseil en criant  : « On nous ment, on continuera le combat, et on ne votera certainement plus pour vous ! »

Lumumba persona non grata

La dernière interpellation citoyenne a donné lieu à un débat tout aussi animé, puisqu’il s’agissait de la création d’une place Patrice Lumumba. Au nom d’Ecolo-Groen, Ken N’Diaye a présenté une motion dans la foulée de l’interpellation. La majorité semblant divisée sur la question, le bourgmestre a tenté de retarder le vote, en proposant une commission sur le sujet. Les élus MR et FDF semblant totalement opposés à l’idée, nous avons estimé qu’il s’agissait d’une manœuvre dilatoire de la part du PS et avons donc demandé le vote séance tenante. La motion a été rejetée, le PS préférant jouer la solidarité avec ses partenaires de majorité plutôt que de rester fidèle à ses discours anti-colonialistes et internationalistes.

En ce qui concerne l’ordre du jour proprement dit, le point principal était la mise en vente du Pavillon Rodin, à laquelle nous nous sommes fermement opposés, Yves Rouyet proposant même des solutions intermédiaires comme la conclusion d’un bail emphytéotique de manière à éviter qu’un bien public ne passe dans les mains du privé. Malgré le vote en faveur de la vente, le bourgmestre a indiqué qu’il ne écartait pas les propositions d’Ecolo-Groen et que le Collège en rediscuterait.

La principale surprise de la soirée fut toutefois celle de l’adoption à l’unanimité d’une motion déposée par Ana Rodriguez sur la situation des demandeurs d’asile afghans. Cette fois, c’est le MR qui a indiqué qu’il voterait en faveur de la motion « par souci de solidarité au sein de la majorité », ce qui laisse à penser qu’une négociation a eu lieu entre PS et MR sur les votes des deux motions soumises au conseil ce soir-là.

Enfin, la séance publique s’est achevée par les questions et interpellations des conseillers, notamment celles d’Ana Rodriguez sur l’occupation de la Maison de quartier Malibran, d’Yves Rouyet sur l’îlot Solvay et d’Audrey Lhoest sur les soupçons de corruption de policiers dans le quartier Matonge.