Quelle(s) fonction(s) occupes-tu à la locale et au sein d’Ecolo en général ?
_ J’ai fait mes premiers pas à la locale pour la première fois en automne 2004, assez timidement à l’époque. J’ai eu l’occasion de coordonner le programme des élections communales de 2006 et ensuite de rejoindre le secrétariat local. Actuellement, je n’occupe plus aucune responsabilité au sein de la locale. Si ce n’est celle, très importante, de la militance de base.

Au sein d’Ecolo, je suis secrétaire régional d’Ecolo Bruxelles, c’est l’échelon qui se situe entre le fédéral et les locales. J’y fais équipe avec Sarah Turine (secrétaire politique) et Sandrine Couturier (permanente). Je suis également représentant effectif des régionales au sein du comité de concertation d’Ecolo, dans la délégation des employeurs.

Enfin, depuis peu, je suis co-coordinateur de la commission Ecolo Nous Prend Homo (ENPH). Cette commission traite des sujets concernant les LGBTQI (lesgaybitransqueerintersexes).


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Pourquoi milites-tu chez Ecolo en général, et à Ixelles en particulier ?
_ La politique me passionne depuis presque toujours. Quand j’avais 7-8 ans, je collectionnais les tracts électoraux. Je me suis aussi toujours intéressé à la société, aux choses et aux gens qui m’entourent. À l’heure de mon premier vote, j’ai décidé de lire les programmes de tous les partis démocratiques. Ceux d’Ecolo et du PS me plaisaient. Ecolo allait plus loin dans ses propositions, sa vision se faisait à plus long terme, l’écologie politique représentait pour moi une bonne solution, etc. Né à Charleroi, ayant grandi dans la Basse-Sambre, les questions de gouvernance, d’équité, de justice sociale, de lutte contre les discriminations m’ont convaincu à m’engager.

Ces raisons sont encore valables aujourd’hui. Nous allons droit dans le mur ! L’environnement est plus que menacé, la situation sociale ne fait que s’empirer pour de nombreux citoyens, et surtout de nombreuses mères célibataires, les discriminations (racisme, sexisme, homophobie, etc) reprennent du terrain… Voilà pourquoi je veux me battre.

À Ixelles, Ecolo est le seul parti à avoir un projet réaliste pour la commune. Un projet pour et par les habitant.e.s. Un projet inclusif de l’ensemble de la population, peu importe les origines, le contexte social, les choix de vie. Ixelles a tous les atouts pour être une commune modèle d’émancipation. Il lui manque les politique qu’elle mérite.

Depuis quand habites-tu à Ixelles, et pour quelle(s) raison(s) as-tu choisi cette commune ?
_ J’habite à Ixelles depuis 2000. Je me suis promené dans plusieurs communes bruxelloises à l’époque. Et j’ai eu un véritable coup de cœur pour notre commune. Cela va bientôt faire 12 ans que j’habite le célèbre quartier du Cimetière d’Ixelles. Un quartier que j’aurais du mal à quitter…

Parle-nous de ton quartier : qu’est-ce que tu y apprécies, qu’est-ce qui devrait être changé/amélioré ?
_Le quartier du cimetière d’Ixelles est un quartier dynamique, vivant. L’Horeca y est très présent, il y a d’excellents restos. C’est un lieu connu de tous les Bruxellois, une référence pour les sorties entre amis ou en amoureux. C’est également un quartier très mixte entre les habitants classiques, de toutes catégories d’âge, et les étudiants de l’ULB et de la VUB. La cohabitation se passe relativement bien même si des choses sont à améliorer. Il manque parfois du lien entre ces populations, un lien manquant aussi entre le pouvoir communal et les autorités des universités. La création d’un échevinat aux affaires étudiantes me paraît une piste très intéressante. C’est aussi dans ce quartier que se trouve la seule Maison de Jeunes d’Ixelles (XL’J), une richesse pas encore exploitée.

Un autre bémol pourrait être le manque de mixité sociale. C’est un quartier plutôt de classe moyenne. Il n’y a pas non plus d’interactions avec les habitants de la cité Volta située à quelques mètres du cimetière.

Comme dans beaucoup de quartier, on peut regretter le manque de vision du pouvoir en place en matière d’espace public et de mobilité. Le quartier a été délaissé ces six dernières années alors qu’il concentre des enjeux sociaux, économiques et culturels importants.

Ce que j’aime enfin dans mon quartier, c’est ce mélange de populations, c’est aussi le fait que bien que très urbain, les voisins se saluent et s’entraident. Un quartier qui bouge et où les gens se bougent pour l’améliorer !

Tu deviens bourgmestre demain : quelle est ta première décision ?
_C’est donc la question vache… Il y a tant de choses à faire dans cette commune. La première chose sera sans doute de revoir le projet de la maison communale. De l’améliorer, d’en diminuer les coûts, de respecter le patrimoine. Le tout en concertation avec le personnel de la maison communale et les habitants. La maison communale doit être la « maison des Ixelloises et des Ixellois ».

À Ixelles, on peut te croiser…
_ On peut me croiser en rue, dans mon quartier. J’aime m’y promener, visiter quelques établissements Horeca. Vous pouvez aussi me croiser à Flagey, j’y suis souvent, notamment parce que c’est là que se situe le siège de la régionale Ecolo-Bruxelles. Par beau temps, il n’est pas rare que je profite du soleil et de la nature le long des étangs d’Ixelles ou dans le parc de l’Abbaye de la Cambre. Là où vous pouvez me croiser tous les jours : dans les transports publics ! Surtout les bus 71 et 95…