Lors du conseil communal du 26 avril, la conseillère Ecolo Audrey Lhoest a interpellé le bourgmestre sur les méthodes de la police ixelloise suite à une intervention musclée. Vous trouverez ci-dessous le texte de son interpellation.

Monsieur le Bourgmestre,

Les habitants du 126 chaussée d’Ixelles (10 appartements), où j’habite, ont été éveillé autour d’1h du matin dans la nuit du 18 au 19 avril. Par des coups de sonnette intempestifs à tous les étages, ainsi que pas des coups répétés à leur porte.

Raison évoquée? Les avis des agents ne concordaient pas… mais ils auraient reçu un SMS signalant « on est en train de tuer ma sœur au 2e étage de la chaussée d’Ixelles 126 ».

J’ai été étonnée de voir un tel nombre de policiers (une quinzaine d’agents au moins) dans le hall du deuxième étage.

N’obtenant pas de réponse à l’appartement de droite (il y a deux appartements par palier), ils étaient en train d’enfoncer la porte, d’époque 1930, au pied de biche (« enfoncer pour enfoncer » ai-je entendu…). L’habitante, qui n’avait pas entendu tout ce ramdam parce qu’elle dort avec des boules Quiès (d’excellentes qualité manifestement), est finalement arrivée, déconcertée en voyant l’état de sa porte et a dit aux policiers que la personne qu’ils cherchaient habitait au premier étage.

Loin de s’excuser d’avoir endommagé la porte et d’avoir réveillé tout un immeuble, les policiers s’apprêtaient à redescendre comme si rien ne s’était produit -et bredouille, ce qui est tout de même assez regrettable quand on s’est déplacé en si grand nombre- quand je leur ai demandé les raisons pour lesquelles ils avaient enfoncé cette porte. Une policière m’a répondu sur un ton agressif qu’on leur avait dit « qu’il y avait aussi un étranger là-bas » (sic).

J’ai appris plus tard que les agents s’en étaient aussi pris à la porte d’en face (au deuxième, toujours), dont la clenche est désormais inutilisable, avant que la propriétaire n’arrive pour leur signaler qu’elle vit seule…

Inutile de vous dire que peu d’habitants de l’immeuble ont pu se rendormir cette nuit là.

Monsieur le Bourgmestre, si les habitants d’Ixelles, dont je suis, souhaitent pouvoir vivre en paix et bénéficier de la protection d’une police de proximité rapide et efficace, cela ne signifie pas qu’ils sont demandeurs d’intervention manifestement non préparées et source d’insécurités.

Ainsi, je souhaiterais savoir :

• si vos agents connaissaient l’identité précise de la personne recherchée ?
• pourquoi vos agents n’ont pas pris contact avec la gérance de l’immeuble avant leur intervention ?
• si l’expéditeur du SMS a été identifié et, si oui, quelle peine il encourt ?
• qui prendra en charge les dégâts matériels liés à cette intervention ?