Quelle(s) fonction(s) occupes-tu à la locale et au sein d’Ecolo en général ?
Je suis conseillère CPAS.


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Pourquoi milites-tu chez Ecolo en général, et à Ixelles en particulier ?
Chez Ecolo en général car je suis convaincue par l’urgence d’inventer un mode de fonctionnement de société solidaire à tous les niveaux de la planète, qui place l’émancipation et le bien être de l’individu ET du groupe au centre des préoccupations, où l’économie et les règles de société sont au service de l’Homme et pas l’inverse, où le souci de préserver le milieu de vie de l’homme et des autres occupants de la terre est constant. C’est chez Ecolo que ces préoccupations sont le plus unanimement partagées et qu’on y travaille avec le plus de pertinence. Je m’engage chez Ecolo pour apporter ma petite pierre à l’édifice. À Ixelles en particulier parce que j’y vis : l’engagement local, c’est le premier degré de compréhension du fonctionnement politique.

Depuis quand habites-tu à Ixelles, et pour quelle(s) raison(s) as-tu choisi cette commune ?
J’habite Ixelles depuis 1986. C’est un peu par hasard que je m’y suis installée. Nous cherchions une maison à la mesure de nos moyens : à l’époque, c’était possible à Ixelles pour un jeune couple. Je suis sidérée de voir à quelle allure cette possibilité s’est réduite.

Parle-nous de ton quartier : qu’est-ce que tu y apprécies, qu’est-ce qui devrait être changé/amélioré ?
J’ai appris à l’apprécier par mes voisins. C’est eux qui y étaient surtout actifs. Moi, je traversais le quartier les yeux sur les chaussures. Je ne remarquais rien et rien ne me dérangeait. Mais bon, je ne trébuchais pas non plus sur les pavés. Il m’a fallu du temps pour comprendre que les voisins avaient des désirs et des projets pour la rue, le quartier. Comme j’ai une tendance naturelle à me mettre dans des groupes qui agissent et à prendre une part d’activité (faut toujours que je fasse quelque chose, réfléchir et agir – je dis pas que je le fais bien, je dis que je le fais !), je me suis retrouvée dans les assemblées des voisins. Seulement, j’ai bien dû constater que, en gros, nous étions rarement d’accord. Au début j’étais réservée ; je me disais que je ne comprenais probablement pas tout. Ils étaient si péremptoires et j’avais si peu observé que c’était naturel de se mettre en position « écoute ». Au bout d’un temps, j’en ai eu assez et j’ai fini par manifester mes désaccords. On m’a un peu boudée. Je suis passée pour une irréaliste, une idéaliste, bref une qui ne va pas nous aider, quoi. Mais comme je reste active, même si c’est en désaccord avec eux, le dialogue continue et c’est ça qui compte. De mon côté, j’ai une bien meilleure vision de mon quartier et de ses habitants qu’il y a quelques années et finalement, je fais aussi gaffe à mes géraniums au balcon. Je vous assure que j’en aurais ri il y a 10 ans. Entre eux et moi, il y a cependant un très gros souci. C’est toujours le même mot qui fâche. Ça commence par P et ça finit par « King ! ». Et c’est vrai qu’en 25 ans, les places de parking se sont réduites comme peau de chagrin. Je me souviens qu’on parquait facilement dans la rue quand nous avons emménagé. Aujourd’hui, plus personne n’ose sortir son véhicule après 19h car vous êtes condamné à rôder pendant un temps « très agaçant » dans le quartier si vous rentrez passé cette heure-là.

Moi, j’ose à peine leur avouer que mes deux enfants ont dorénavant leur permis de conduire et que, donc, ils vont aussi encombrer la rue d’une voiture de plus. Enfin, ma fille n’aime pas conduire (pas encore !) et mon fils continuera d’aller à vélo « pour la forme » (qu’il dit !). Pour les voisins, je fais semblant de rien et je continue d’afficher un grand sourire à vélo. Un bon moment, c’est quand je croise ma voisine du début de la rue, sur son Brompton. Enseignante comme moi, elle part tous les matins dans le sens inverse. Si je la croise près de chez elle, je suis à l’heure. Si je la croise près de chez moi, je suis en retard.

Tu deviens bourgmestre demain : quelle est ta première décision ?
Fusionner les 19 bourgmestres de Bruxelles, au moins sur les questions d’urbanisme.

À Ixelles, on peut te croiser…
Je traverse Ixelles pour aller au boulot mais il faut que je vous dise, je suis très très près d’Etterbeek (on appelle mon quartier le trou perdu d’Ixelles). Du coup, j’ai assez bien fréquenté la ludothèque et la bibliothèque d’Etterbeek quand les enfants étaient petits. Mais c’est quand même dans la piscine d’Ixelles qu’ils ont appris à nager tous les deux. Sinon, je passe tous les dimanches au marché de la place Jourdan et je promène mon chien dans le très zen parc Léopold. Est-ce infidèle ? Pour les courses, c’est le Colruyt de la rue Gray qui a ma préférence. Pratique. C’est à côté. Je me rends souvent au CPAS, bien sûr. Sinon, je circule de manière très aléatoire. Mes endroits « récurrents » seraient plutôt le Vendôme et l’UGC toison d’Or, les bouquineries de la rue de la Paix, Les Petits Riens, la Porte de Namur en général. Mais ce n’est pas si souvent que ça. Je suis un peu fainéante et je me déplace peu finalement. Je favorise ce qui est à proximité : ça m’économise des coups de pédale. Je regrette le départ, quasi simultané, des librairies UOPC et Agora. J’ai vu qu’il y avait une nouvelle librairie place Flagey, à l’emplacement de l’ancien marchand de jouets. Ça m’a consolée. La Fnac, bof ! Il y a beaucoup de bruit…