Interpellation relative à la gestion et au contrôle de l’espace public
Conseil communal 6 octobre 2005
La qualité de la vie dans une commune, le bien-être des habitants sont pour une part importante liés à l’état des espaces publics. Notre commune est confrontée, comme toutes les communes de la Région, à un nombre important de chantiers publics et privés, sur les voiries communales et régionales. Les trottoirs en particulier sont régulièrement parsemés d’obstacles liés à ces travaux. C est un mal nécessaire sans doute (à la différence des stationnements automobiles sur les trottoirs) : nous souhaitons tous que nos trottoirs soient refaits quand ils sont dégradés, que nos égouts soient en ordre de marche, que de nouveaux logements soient construits ou d’anciens réhabilités, etc. Mais les désagréments subis par les habitants, les passants et les commerçants pourraient être allégés.
Des remarques sont souvent faites, à juste titre, sur les trottoirs ouverts et réouverts de façon fort peu coordonnée. Il me semble qu’en matière de coordination de chantiers, des progrès ont été réalisés. Par contre en matière de signalement des chantiers (publics comme privés), de passages « alternatifs » sécurisés pour les piétons, d’information sur la durée des travaux, de coordonnées du responsable de chantier, les dispositions légales existantes sont loin d’être respectées. Il nous est tous arrivé sans doute, sans attendre l’occasion d’un show au conseil communal, d’alerter le service communal qui nous semblait le mieux placé pour intervenir, en constatant des panneaux dépassés par l’histoire, du matériel de chantier abandonné, une signalétique à la Raymond Devos, ou encore l’absence de passages pour piétons quand l’emplacement du chantier les oblige à quitter le trottoir. Le succès de ces interventions est assez logiquement variable. D’autant qu’il est difficile de savoir qui est compétent pour quoi.
Les chantiers ne sont pas les seuls éléments qui mettent à mal l’espace public, la saleté en est un autre : que peut-on faire de constructif comme habitant, « expert de son quartier », quand on constate des dépôts clandestins, des affichages particulièrement sauvages.
_ Ou dans un autre registre quand on constate un éclairage public qui ne fonctionne plus, un potelet renversé, un affaissement de trottoir inquiétant, des avaloirs bouchés, autant de problèmes quotidiens qui mettent à mal la qualité de la vie et mériteraient un traitement, urgent ou non, et un suivi systématique par la commune.
_ Je pourrais multiplier les exemples de situations qui nécessiteraient une intervention communale sur l’espace public, intervention directe, ou indirecte en direction de la Région, d’un entrepreneur, d’une société intercommunale, etc.
Des règlements existent en matière de signalisation des chantiers, en matière de coordination des chantiers en voie publique, des cahiers de charge sont imposés aux entrepreneurs, un nouveau règlement général de police vient d’être adopté, etc. mais tout cela est vain si personne n’est chargé de veiller au respect des règles.
_ Par ailleurs, une série de faits imprévisibles surviennent également qui n’entrent pas dans la programmation des tâches confiées aux services. Impossible pour ces services de donner suite à des demandes venues de tous côtés, peut-être mal orientées, d’organiser les priorités sans avoir une vue globale des interventions demandées et impossible pour les responsables politiques d’éventuellement faire des choix de priorités, etc.
_ C’est la raison pour laquelle, je voudrais suggérer, à la veille de l’élaboration du budget 2006 que le Collège prévoie les moyens financiers et organisationnels d’un travail de contrôle systématique de l’espace public, par quartier, de façon à ce que les interventions nécessaires soient plus rapides et concertées. Cela créerait des emplois utiles pour la collectivité et allégerait l’ordre du jour de nos futurs conseils communaux.
Anne Herscovici